.La construction de logements est en panne en Ile-de-France.
Les mises en chantier en 2002 n’ont jamais été aussi faibles depuis 25 ans. La liste des demandeurs de logement social ne cesse pourtant de progresser (315000). A peine 32 000 logements ont été mis en chantier contre 40 500 en 2001.
Le Monde, 25 février 2003


.En 2002, 55 380 logements ont été financés pour un objectif de 55 000
, soit une baisse contenue de 2% par rapport à 2001. Une bonne surprise pour l’Union sociale pour l’habitat qui craignait un ralentissement plus conséquent de la distribution de crédits.
La Tribune, 21 février 2003


.Alors que l’Ouest de l’agglomération lyonnaise abrite les zones les plus résidentielles, l’Est concentre l’essentiel du logement social. La loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) permettra la mise en place d’une certaine mixité sociale. Ainsi pour la première fois, plus de HLM (Habitation à loyer modéré) seront construites à l’Ouest qu’à l’Est.
Libération, 3 février 2003


.Ancienne ville de garnison, Dijon rachète peu à peu par son droit de préemption, les terrains de l’armée afin d’y construire des logements sociaux. Alors que les tours construites dans la fin des années 50 sont détruites les unes après les autres, la ville a lancé en 2001 un programme local de l’habitat sur l’ensemble de l’agglomération dijonnaise. Il prévoit la construction de 1600 logements chaque année, dont 400 à loyer modéré, sur 10 ans. Parallèlement aux constructions, la ville poursuit son programme de réhabilitation d’anciens quartiers.
L’Express, 30 janvier 2003


.Près de trois hectares du XVe arrondissement de Paris seront d’ici 2012 totalement réorganisés. La mairie a acquis en 2000 le site de l’ancien hôpital Boucicaut. L’architecte et urbaniste Paul Chemetov est en charge du site.
Le Figaro, 11 janvier 2003-03-11


. L’enveloppe budgétaire du logement social sera, cette année, reconduite, sans augmentation. Le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées a fait part de ses inquiétudes. A son sens, plus d’un million de personnes seraient mal logées dans l’hexagone. Le parc français d’habitat social reste nettement insuffisant.
L’Expansion, 2 janvier 2003


.Lorsqu’elle est arrivée au pouvoir, la droite a promis une révision de la loi de solidarité et de renouvellement urbain (SRU). En 2000, l’ancienne majorité de gauche, adoptait cette loi afin de s’attaquer à la ghettoïsation et à l’insécurité des quartiers par l’introduction d’une mixité sociale imposée. Ce texte oblige en effet, chaque commune d’au moins 3500 habitants située dans une agglomération de plus de 50 000 habitants -ou d’au moins 1500 habitants en Ile de France-à compter plus de 20% de logements sociaux. Et ce, sous peine de sanctions financières. Plusieurs élus s’insurgent contre cette loi. A leur sens, le quota des 20% est excessif et menacerait l’équilibre de leur ville.
Libération 27 décembre 2002 et Le Monde 14 novembre 2002


.Le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées a remis, jeudi 5 décembre 2002, au président Jacques Chirac, son 8e rapport. Le Haut comité pointe du doigt l’échec du droit au logement, inscrit dans la loi du 31 mai 1990 qui l’élève au rang d’objectif de valeur constitutionnelle par une décision du Conseil Constitutionnel. Ainsi le rapport rappelle que plus de 3 millions de personnes restent aujourd’hui mal logées en France. L’habitat précaire s’est développé : en 1999, 708 000 ménages vivaient dans une situation précaire contre 515 000 en 1990. L’importance de la demande de HLM témoigne de la crise du logement : de 1,6 à 1,7 million de personnes attendent une place dans le parc d’habitat social.
Le Monde, 6 décembre 2002 et Libération, 7 décembre 2002


.Certaines grandes villes françaises Lille, Lyon, Nantes, Clermont-Ferrand, Paris sont depuis quelques mois confrontées dans leurs périphéries, à la résurrection de bidonvilles disparus depuis une trentaine d’années. Les travailleurs immigrés qui avaient peuplé ces camps dans les années 60, ont laissé place à des milliers de Roms venus, depuis la chute du bloc de l’Est, trouver refuge auprès des agglomérations françaises. La politique d’expulsion de ces sans papiers, menée par le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, ne satisfait pas certains élus directement confrontés au problème.
Le Monde 28 novembre 2002



.De frontière séparant bruyamment la ville de sa banlieue, le périphérique parisien va progressivement devenir la passerelle, l’élément unificateur des deux mondes. Le contrat de plan 200-2006 prévoit la couverture du périph sur quelques tronçons ainsi qu’un nouvel aménagement de la Porte des Lilas. La couronne parisienne s’apprête à se métamorphoser. Les zones déshéritées seront, à cette occasion, repensées. La Ville consacrera quelque 130 millions à ce projet.
Le Monde, 6 novembre 2002

.L’Observatoire des loyers de la région parisienne tire la sonnette d’alarme. Les loyers parisiens ne cessent d’augmenter. L’Observatoire enregistre une hausse de 4% des loyers de l’ensemble du parc de la région parisienne en 2001. La hausse atteint 10 % lorsqu’il s’agit de relocation (signature d’un nouveau bail). La raréfaction des logements explique ce phénomène.
La Tribune, 15 octobre 2002 et Le Monde, 1er octobre 2002


.Gerard Monnier, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris I, spécialiste de Le Corbusier, a publié la première étude d’ensemble consacrée aux « Cités radieuses ». Construite dans le mouvement de reconstruction de l’après-guerre par l’architecte suisse, la Cité radieuse, édifiée à Marseille, va symboliser une certaine idée politique : instaurer un service public de l’Habitation.
G.Monnier, Le Corbusier-Les unités d’habitation en France, Belin Herscher, 240pp.,25,95 euros
Libération, 14 octobre 2002


.Gilles de Robien, ministre de l’Equipement et du Logement a présenté le 26 septembre son budget pour l’année 2003. Les crédits consacrés à la construction et à la réhabilitation de l’habitat social augmenteront de 3,2% (de 459 millions d’euros en 2002 à 474 pour 2003). Le ministre a dressé les grandes lignes de sa politique sans entrer dans les détails. Le ministre souhaite favoriser l’accession à la propriété en développant la « location-accession » : le locataire d’un logement HLM deviendrait propriétaire passé un certain délai. (Également, amélioration des prêts à taux zéro)
Les Echos, 1er octobre 2002 et Le Monde 1er octobre 2002


.Gilles de Robien, ministre de l’Equipement et du Logement, a annoncé, au cours du 63e Congrès de l’Union des HLM, rebaptisée à cette occasion, Union sociale pour l’habitat, la mise en place par le gouvernement d’un financement pluriannuel pour traiter les logements en difficulté. La mesure a été bien accueillie, l’ancien financement annuel était en effet mal adapté aux opérations de remodelage urbain. Ces dernières concerneront 200 0000 logements.
La Tribune, 4 octobre 2002 et Le Monde, 1er et 4
Octobre 2002


. A la veille du 63e Congrès de l’Union des HLM, Le Monde fait le point sur le parc social français. « Qui pilote ce mastodonte de 3,7 millions de logements ? ». Description des acteurs et problèmes de l’univers des HLM.
Le Monde 1er octobre 2002
Article qui retrace un rapide historique du logement social français, de la fin du XIXe siècle avec, en 1894, la loi Siegfried qui jette les premières bases du logement aide en France, à la situation d’aujourd’hui.
Le Monde, 1er octobre 2002


.L’avant-projet de loi pour la rénovation urbaine présenté par Jean-Louis Borloo, ministre de la Ville, a été approuvé le 30 octobre en Conseil des ministres. Le projet est chiffré à 30 milliards d’euros sur 5 ans. But : redonner un fonctionnement normal aux cités. Le texte s’articule autour de 5 objectifs fixés pour les « quartiers prioritaires » : 200 000 constructions, 200 000 destructions et 200 000 réhabilitations de logements sociaux. Démarrage du projet prévu pour 2003. (Coût : 30 milliards d’euros)
La Tribune, 31 octobre 2002, Les Echos, 3 octobre 2002


Un rapport rédigé par Pierre Quercy, ingénieur général des Ponts et Chaussées, révèle l’occupation illégale de quelque 2000 appartements en Ile de France. (plus principalement à Paris et en Seine-Saint-Denis). Environ 5000 personnes squatteraient ces immeubles. Le rapport confidentiel a été remis au ministre de l’équipement et du logement, Gilles de Robien. Pierre de Quercy s’est penché sur les occupations effectuées par un trafic organisé (des personnes s’emparent d’immeubles vacants et y logent des familles moyennant finance). Si des mesures en faveurs du logement sont préconisées, le rapporteur appelle à des sanctions plus sévères à l’égard de ces occupants illégaux.
Le Monde, 2 octobre 2002


. Un rapport remis par Frédérique Rastoll au nom de la section du cadre de vie du Conseil économique et social, dresse un état des lieux des copropriétés en difficulté ou dégradées. 6,5 millions de logements en France sont concernés par la copropriété, soit près du quart du parc français. Le rapporteur suggère quelques solutions pour venir en aide aux copropriétés au bord de la faillite (aide juridictionnelle pour mener des procédures contre les débiteurs)
Le Monde 30 septembre 2002


.La catastrophe de l’usine AZF (l’explosion en septembre 2001 d’une usine chimique à proximité de la ville de Toulouse avait fait 30 morts, 8133 blessés, 35 000 logements endommagés et causé 2 milliards d’euros de dégâts) a renforcé l’ampleur du Grand Projet de la Ville (GPV) de Toulouse, lancé sous la mandature de l’ancien maire Dominique Baudis. Le GPV prévoit la réhabilitation des quartiers HLM du Mirail. Après l’explosion de l’usine, le projet de réhabilitation a été étendu au quartier d’Empalot et le budget est passé de 121 à plus de 365 millions d’euros (2000 logements sociaux à détruire et 700 à reconstruire).
Le Figaro, 28 octobre 2002 et les Echos, 20 septembre 2002